Je m'appelle Nargiz, je suis diplômée de l'École intellectuelle Nazarbayev et étudiante à l'Université Simon Fraser à Vancouver.
Mon parcours
J'ai pris la décision d'étudier à l'étranger lorsque j'étais en 3ème, en 2020. Une fois cette année terminée, j'ai commencé à me préparer pour l'examen SAT et à constituer mon dossier. J'ai participé à des activités extrascolaires, travaillé sur des projets, participé à des programmes de recherche, et plus encore. Ainsi, mon aspiration à étudier à l'étranger est née très tôt.
Après avoir terminé le CM1, j'ai fait mon premier voyage aux États-Unis avec ma mère. Ce voyage m'a fait prendre la résolution de postuler dans des universités occidentales. Je me suis particulièrement concentrée sur l'admission à l'École Intellectuelle Nazarbayev, un endroit rempli d'étudiants comme moi, qui voulaient aussi étudier à l'étranger. Nous avons formé une communauté solide, nous motivant et nous soutenant mutuellement dans notre quête d'enseignement supérieur.
Pour moi, l'École Intellectuelle Nazarbayev était importante non seulement pour sa rigueur académique, mais aussi pour la communauté encourageante qu'elle favorisait. Cependant, le processus d'admission lui-même était assez long et prenait beaucoup de temps.
Universités auxquelles j'ai postulé
J'ai soumis des candidatures à des universités au Canada, aux États-Unis, et une en Europe. J'ai également postulé à une université américaine qui a une antenne au Qatar. Au final, j'ai reçu des lettres d'acceptation de cinq universités.
Parmi celles-ci figurait Simmons University à Boston, où l'on m'a accordé une bourse présidentielle. Cependant, la bourse n'était pas suffisante pour que je puisse y étudier. J'ai également été acceptée à Simon Fraser University à Vancouver, où j'ai finalement décidé d'étudier. Les autres universités qui m'ont acceptée étaient Amsterdam University College, Carnegie Mellon University au Qatar, et l'University of British Columbia.
Différence entre les processus d'admission aux États-Unis et au Canada
Au Canada, l'approche des admissions universitaires est similaire à celle de l'Europe. Ils privilégient fortement les notes et la composante académique de la candidature. En revanche, les États-Unis mettent davantage l'accent sur les essais, les activités extrascolaires et l'image personnelle, des domaines auxquels le Canada accorde moins d'attention.
Pour mes candidatures, j'ai dû lister mes activités extrascolaires et rédiger un essai, mais uniquement pour les demandes de bourses. Pour l'admission générale, il suffisait de soumettre la candidature, mes notes et les résultats de l'IELTS. J'ai fourni les notes de la 9e, 10e, 11e année, ainsi que les notes de mi-année pour la 12e année.
De plus, pour la demande de bourse, j'ai dû rédiger un essai d'environ 600 mots et inclure jusqu'à cinq activités extrascolaires ainsi que 2 à 3 récompenses. Donc, comme je l'ai mentionné, le Canada, comme l'Europe, met moins l'accent sur les activités extrascolaires et se concentre davantage sur l'aspect académique de la candidature.
Spécialisation en Science des Données
J'ai postulé pour une spécialisation en Science des Données, un domaine centré sur l'intelligence artificielle et l'analyse de données. Pendant mes années de lycée, je me suis lancée dans divers projets impliquant l'intelligence artificielle, qui nécessitaient des compétences en programmation et en analyse de données. J'ai approfondi les réseaux de neurones, exploré les modèles d'intelligence artificielle et étudié leur application dans différents domaines. Par conséquent, j'ai voulu poursuivre mes études dans ce domaine à l'université, ce qui m'a amenée à postuler pour la spécialisation en Science des Données.
Pourquoi j'ai choisi l'Université Simon Fraser
Lors de mes candidatures universitaires, j'étais particulièrement intéressée par l'exploration de diverses opportunités de recherche. La possibilité de m'engager dans la recherche au sein du cadre universitaire était cruciale pour moi, ce qui m'a amenée à me concentrer sur les grandes institutions de recherche. L'Université Simon Fraser, par exemple, est un leader dans la recherche en intelligence artificielle en Colombie-Britannique. Ils disposent d'un pôle où divers projets peuvent être initiés, et ils collaborent avec les meilleures entreprises dans le domaine de l'intelligence artificielle au Canada.
De plus, ils sont des pionniers mondiaux dans le domaine des villes durables, en donnant la priorité à la promotion du développement durable. Pendant mon processus de candidature, je travaillais sur un projet lié à l'intelligence artificielle dans le développement durable. J'ai souligné mon intention de poursuivre le développement de ce projet dans mon essai. Cela a probablement joué un rôle important dans mon acceptation avec une bourse sélective que seulement 2% des candidats reçoivent.
Aide financière
Mon programme d'aide financière couvre tous les éléments essentiels, y compris les frais de scolarité, le logement, les repas, l'assurance santé et les livres. La seule dépense qu'il ne couvre pas est le billet d'avion. Cependant, j'ai aussi la possibilité de travailler sur le campus jusqu'à 20 heures par semaine. De plus, la réglementation canadienne permet aux étudiants de travailler hors campus pendant 20 heures supplémentaires par semaine. Cela signifie qu'en théorie, je peux travailler jusqu'à 40 heures par semaine.
Bien que je n'aie pas l'intention de travailler autant, cette opportunité existe si j'ai besoin de couvrir des dépenses supplémentaires. Même si mes principales dépenses sont prises en charge, je prévois que gagner de l'argent supplémentaire sur le campus ne sera pas un défi.
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Statistiques
Moyenne générale : 5,0/5,0
IELTS : 8,0
SAT : 1480
Je n'ai pas soumis mon score SAT aux universités canadiennes, car ce n'était pas une exigence dans leur processus de candidature.
Activités extrascolaires
Ma première activité extrascolaire concernait une recherche que j'ai menée à la Junior Academy sous l'égide de la New York Academy of Sciences, en collaboration avec un professeur de l'Université du Maryland. Ce projet portait sur l'utilisation de l'intelligence artificielle à des fins environnementales. Ma deuxième activité était un projet de recherche personnel, également axé sur l'IA pour l'environnement. Il traitait du développement de l'intelligence artificielle pour la gestion des ressources énergétiques alternatives, un point clé que j'ai souligné dans mon essai pour l'Université Simon Fraser.
Ma troisième activité impliquait la participation à des hackathons internationaux de programmation et de recherche. Notamment, nous avons obtenu la troisième place au Imagine Cup Junior AI Hackathon. J'ai également mentionné mon engagement dans des événements TEDx et Model United Nations (MUN). Dans ces derniers, j'ai occupé des rôles de leadership dans des clubs scolaires et organisé des événements aux niveaux international et national. De plus, j'ai mis en avant mon rôle dans la création d'un club de robotique.
Par ailleurs, je me suis engagée dans l'écriture scientifique et j'ai publié trois articles sur l'intelligence artificielle dans diverses revues pour jeunes chercheurs au Canada et aux États-Unis.
Comme autre réalisation notable, j'ai co-fondé et je suis actuellement directrice technique du projet "BulBul". Cette initiative soutient principalement les victimes de violences sexuelles en utilisant un chatbot alimenté par l'IA. Le bot analyse les réponses des personnes en crise, fournit des conseils initiaux et suggère une assistance psychologique supplémentaire. Presque tous mes projets sont liés à l'intelligence artificielle, et ceux-ci ont constitué une partie importante de ma candidature. Les activités comme TEDx et MUN sont plus liées au développement durable et au progrès sociétal.
De plus, j'ai mentionné du travail bénévole dans la section des informations supplémentaires, comme le tutorat d'enfants pendant la pandémie, la participation à divers projets de bénévolat, et l'enseignement de cours d'introduction au machine learning et à l'intelligence artificielle.
Conseils pour les candidats
Tout d'abord, il est crucial de commencer à planifier votre processus de candidature à l'université tôt, idéalement dès la 3ème. Cela vous donne au moins deux ans pour vous préparer. Participez à diverses compétitions, hackathons et activités de club pour développer vos compétences en leadership. Ce n'est pas seulement pour votre candidature ; c'est aussi pour vous aider à découvrir ce que vous voulez faire dans la vie. Bien que je comprenne que de nombreux étudiants postulent sans avoir déclaré de spécialité, il peut être bénéfique d'avoir une orientation générale. Pour identifier cela, il est important d'explorer différents intérêts. Si vous trouvez quelque chose qui vous intéresse mais qui est difficile, je vous suggère de persévérer. Si cela ne vous captive pas, explorez alors d'autres options qui correspondent mieux à vos passions. Commencer tôt offre plus d'opportunités d'essais et d'erreurs, cruciales pour la croissance personnelle et une candidature universitaire convaincante.
Mon deuxième conseil est de vous assurer que votre candidature raconte une histoire cohérente. Elle ne devrait pas être décousue, avec un essai sur un sujet, des activités dans un domaine complètement différent et des réalisations dans encore un autre domaine. Votre candidature devrait avoir un fil conducteur. Cette cohérence est souvent appelée votre marque personnelle. J'ai appris cela de mes propres erreurs. Aux États-Unis, la marque personnelle est très valorisée, il est donc crucial de vous présenter comme un individu unique, pas seulement comme un ensemble de notes, de réalisations et d'activités. Partagez ce qui vous motive, ce qui compte pour vous et ce que vous aspirez à changer dans le monde. Toutes les universités s'intéressent à cela. Donc, même si vous n'avez pas des notes parfaites ou des distinctions internationales, s'ils voient un individu motivé qui maximise son potentiel, ils pourraient passer outre certains défauts de votre candidature.
Troisièmement, pensez toujours à des choix de sécurité lorsque vous postulez aux universités. Prenez des risques et postulez aux universités de premier plan car vous ne savez jamais qui examinera votre candidature. Même si vous pensez que vos chances sont minces, ce lecteur pourrait toujours vouloir vous donner une chance, indépendamment des critères généraux. La chance joue souvent un rôle dans le processus d'admission à l'université, alors n'ayez pas peur de prendre des risques. Cependant, il est important de garder à l'esprit les options de sécurité, surtout si prendre une année sabbatique n'est pas une option. Regardez les universités où vous êtes presque certain d'être admis, celles que vous pouvez vous permettre financièrement, ou celles de votre pays d'origine. Votre liste d'universités devrait être ambitieuse mais inclure aussi un plan B.