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17 novembre 2025

Trouver l'université parfaite à Berea College après deux années de césure bien remplies

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Besher Kitaz de Syria 🇸🇾

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  1. Introduction
  2. Ma décision d'étudier à l'étranger
  3. Années de césure
  4. Ressources pour les candidatures
  5. Le dossier de candidature de Berea vs. le CommonApp
  6. Les obstacles que j'ai rencontrés durant le processus
  7. Les études et la vie à Berea
  8. La vie sociale à Berea
  9. Mes projets pour l'après-diplôme
  10. Ce que j'aurais aimé savoir avant…
  11. Mon parcours académique en un mot
  12. Berea en un mot
  13. La plus grande motivation qui m'a fait tenir
  14. La compétence académique la plus utile en tant qu'étudiant à Berea
  15. Conseils aux candidats syriens et internationaux

Introduction

Je m'appelle Besher et je viens d'Alep, en Syrie. Je suis actuellement en deuxième année à Berea College, une petite université située dans une petite ville du Kentucky. J'étudie l'informatique et l'économie. Je suis venu ici avec l'intention d'étudier l'informatique, mais j'ai ensuite changé d'avis et décidé de suivre un double cursus. En dehors de mes études, mes centres d'intérêt sont la danse (que j'ai apprise ici), les jeux vidéo, le vélo et la natation.

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Ma décision d'étudier à l'étranger

Un élément majeur qui a forgé cette décision a été mon apprentissage de l'anglais au lycée. J'étais dans un lycée public ordinaire en Syrie. J'ai commencé à apprendre l'anglais comme une langue pour parler et communiquer au-delà de la salle de classe, et j'ai adoré ça, donc l'apprentissage s'est fait très facilement. Autour de moi, des gens ont commencé à envisager de postuler pour étudier à l'étranger, étant donné que la maîtrise de l'anglais permet de communiquer avec presque la moitié de la planète. J'ai commencé à me renseigner et à faire des recherches sur les différentes bourses et organisations jusqu'à ce que je tombe sur la Syrian Youth Empowerment Initiative (SYE). SYE est une initiative qui mentore un certain nombre de lycéens syriens tout au long de leur processus de candidature à l'étranger. J'ai d'abord été mis sur liste d'attente quand j'ai postulé, puis j'en suis sorti pour entamer le processus qui m'a mené à Berea.

Années de césure

J'ai pris deux années de césure. J'ai terminé le lycée en 2023, puis j'ai rejoint SYE, ce qui signifiait que j'avais par défaut une année de césure pour construire mon profil et préparer mes dossiers de candidature avant de les soumettre. C'était particulièrement important, car le processus de candidature américain est très différent du système auquel nous sommes habitués en Syrie. J'ai postulé lors de ma première année avec SYE, mais je n'ai été accepté nulle part, alors j'ai repostulé l'année suivante par moi-même.

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Ressources pour les candidatures

La première année, je me suis principalement appuyé sur la base de données de SYE sur les universités. J'ai utilisé College Essay Guy, qui faisait aussi partie des ressources de SYE, et j'ai participé aux sessions d'information qu'ils organisaient avec différentes universités. Cependant, je n'ai pas exploré beaucoup de ressources en dehors de SYE. Pour ma deuxième année, je me suis beaucoup appuyé sur les ressources que Berea College proposait. Je n'ai postulé qu'à deux universités cette année-là, mais j'étais vraiment concentré sur Berea. J'ai dû passer deux ou trois mois à peaufiner mon essai, car Berea demande un essai spécifique : ils n'utilisent pas le Common App. J'ai passé beaucoup de temps à lire leur site web pour comprendre le type d'étudiant qu'ils recherchaient, pour m'assurer que ça me correspondait bien, et pour mettre en avant cette adéquation dans mon essai. Le bureau des admissions avait aussi des vidéos sur YouTube avec des conseils sur les lettres de motivation, qui expliquaient le genre de questions qu'ils posent et ce qu'ils veulent voir.

Le dossier de candidature de Berea vs. le CommonApp

Berea demande les mêmes choses que le Common App : activités extrascolaires, lettre de motivation, questions sur ton parcours scolaire, relevés de notes, etc., mais ils s'y prennent de manière très différente. Tout d'abord, ils n'utilisent pas la plateforme du Common App. Ils ont leur propre site web, qui est différent mais vraiment pratique. Ils demandent une recommandation financière, ce qui est inhabituel pour la plupart des universités. C'est une recommandation signée par un employeur, un chef religieux ou toute personne qui connaît ta situation financière. Ils demandent aussi un gros essay — et je veux vraiment dire un TRÈS gros essay. Ils précisent qu'il doit faire entre deux et cinq pages, donc la fourchette est très large. J'ai essayé de faire en sorte que le mien soit le plus long possible, pas seulement en ajoutant des mots, mais en y mettant du contenu pertinent. J'ai essayé de condenser toute mon expérience de vie dans ces cinq pages. L'essay fait environ 1 200 mots, en double interligne, si tu écris les cinq pages complètes. Ils ont des questions très spécifiques pour les candidats internationaux, comme : « Quels sont tes projets après l'obtention de ton diplôme ? » et « Prévois-tu de retourner dans ton pays après tes études ? »

Berea College ne propose pas d'entretiens. Cependant, ils proposent des sessions d'information le mercredi, où ils parlent de l'université et du processus de candidature. Participer à ces sessions est un vrai plus — si tu y participes et qu'ils voient que tu prends l'université au sérieux, ça montre un intérêt sincère et ça peut jouer en ta faveur.

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Les obstacles que j'ai rencontrés durant le processus

Avant d'être accepté, l'un de mes principaux obstacles a été la gestion du temps. C'est un défi très courant, et tout à fait légitime. Cependant, après avoir été accepté, la procédure de visa a été un obstacle vraiment énorme. Comme l'ambassade américaine n'est pas active en Syrie, nous devons faire une demande de visa depuis un autre pays. Cela signifiait trouver un rendez-vous à temps, réserver un hôtel en Jordanie et s'assurer que les documents arrivent à temps, ce qui était compliqué car ils ne pouvaient pas être expédiés en Syrie. J'ai dû les faire envoyer à mon ami aux Émirats arabes unis, puis trouver quelqu'un qui voyageait des ÉAU vers la Jordanie et qui pourrait me les remettre en main propre. Ça a été toute une histoire.

Les études et la vie à Berea

Ici, à Berea, on est vraiment très occupés. On a même une expression pour ça : Berea Busy. Chaque fois que quelqu'un a beaucoup de travail, tout le monde dit : « Ah, ouais, c'est le Berea Busy. » C'est une petite université d'arts libéraux (liberal arts college), ce qui signifie que la présence en cours est généralement obligatoire, contrairement aux plus grandes universités. Les profs donnent beaucoup de devoirs qu'il faut rendre à temps pour être noté. En plus de ça, la vie à Berea a une troisième facette, au-delà des activités scolaires et extrascolaires : le travail. Berea College est une « work college », ce qui signifie que chaque étudiant doit travailler au moins 10 heures par semaine, généralement sur le campus. C'est ce qui permet la gratuité des frais de scolarité. Entre le boulot, les cours et les devoirs à rendre, la charge de travail est lourde, surtout pour les étudiants internationaux, qui ont souvent des soucis financiers supplémentaires et doivent travailler plus d'heures, tout en passant beaucoup de temps à postuler pour des stages et d'autres opportunités similaires.

La vie sociale à Berea

Mis à part le fait que les potins se répandent très vite sur le campus, la vie sociale est plutôt sympa. Se faire des amis est assez facile, et beaucoup de gens ici sont amicaux et sympas. Personnellement, la plupart de mes amis sont des étudiants internationaux. Je pense que c'est parce qu'au début de la première année, les étudiants internationaux sont arrivés une semaine plus tôt. On a eu une semaine d'intégration spéciale, donc on formait le même petit groupe participant aux mêmes événements pendant toute une semaine, ce qui nous a aidés à très bien nous connaître. J'ai aussi beaucoup d'amis américains, bien sûr. J'essaie toujours de me faire plus d'amis, et je ne trouve pas ça difficile, surtout qu'on fait tout ensemble. On vit dans les mêmes résidences universitaires et on va au même restaurant universitaire. Le restaurant universitaire est l'endroit où tu rencontres la plupart de tes amis, en plus de travailler ensemble et de suivre les mêmes cours sur un petit campus.

Mes projets pour l'après-diplôme

Je ne sais pas encore trop ce que je vais faire après avoir obtenu mon diplôme. J'aimerais faire carrière dans le développement logiciel et essayer d'acquérir de l'expérience grâce au programme OPT. Je vais essayer de faire une demande pour le visa H-1B, même si je sais que c'est un processus long et incertain.

Ce que j'aurais aimé savoir avant…

..de postuler, c'est de choisir quelque chose que j'aime. J'aurais aimé savoir qu'il est vraiment important de postuler à quelque chose qui me correspond. Ce n'est pas seulement une question de feeling, ça rend aussi le processus de candidature plus facile. Tu sais quoi écrire, tu sais que ton profil correspond.

..d'être accepté, c'est à quel point la vie ici est intense. Je me serais préparé mentalement. J'aurais aussi aimé savoir comment postuler pour un travail sur le campus, changer de cours, demander des bourses, et ce genre de choses. J'aurais aimé qu'il

Mon parcours académique en un mot

Découverte. Plus je passe de temps ici, plus le champ des découvertes s'élargit. Pas seulement sur le plan académique, mais aussi en ce qui concerne le développement professionnel, la rédaction d'un CV, les activités, les passe-temps, bref, tout. Je continue de découvrir, d'en apprendre sur les gens et de comprendre la vie chaque jour.

Berea en un mot

Berea Busy (Berea la bouillonnante). Parfois, cependant, j'aime en ajouter un autre. On l'appelle Berea Broke (Berea la fauchée). C'est une expression qui montre à quel point nous sommes fauchés, en tant qu'étudiants. La plupart des étudiants ici sont issus de milieux modestes, et nous devons tous travailler, et ce que nous gagnons est considéré comme le strict minimum.

La plus grande motivation qui m'a fait tenir

Après avoir été accepté et avoir commencé la procédure de visa, une de mes plus grandes motivations était de me dire que j'y étais presque. C'était la dernière étape. Je me disais : « Il est trop tard pour abandonner. Tu as déjà accompli tellement de choses. Tu as déjà été accepté. »

Cependant, avant d'être accepté, la motivation était honnêtement moins forte. Néanmoins, voir d'autres personnes être acceptées et aller de l'avant m'a beaucoup poussé. Je souffrais du syndrome de l'imposteur, mais je me disais souvent : « Je ne suis vraiment pas moins bon que ceux qui y arrivent. Je peux être accepté quelque part. » Le syndrome de l'imposteur peut être néfaste, mais je continuais de croire que j'avais de très bonnes chances d'être accepté. Le simple fait d'être engagé dans le processus et de franchir des étapes difficiles vous donne envie de continuer, parce que vous avez déjà accompli beaucoup de choses, que ça ne vaut pas la peine de faire marche arrière, et que la récompense est grande : l'opportunité d'étudier à l'étranger, d'acquérir de l'expérience et de trouver d'innombrables opportunités.

La compétence académique la plus utile en tant qu'étudiant à Berea

La recherche est un axe majeur. Pendant notre première année, nous devons suivre un cours appelé GSTR 110, et au second semestre, il s'appelle GSTR 210. GSTR est l'abréviation de General Study Requirement. Ce cours se concentre sur le développement des compétences en recherche, l'identification des ressources et la rédaction d'une dissertation, parfois même plusieurs. Le sujet de mon cours GSTR 110 portait sur l'enseignement supérieur aux États-Unis. Nous avons lu un livre qui expliquait pourquoi c'est si cher, pourquoi moins de gens vont à l'université, les inégalités dans le système éducatif, ce que sont les bourses au mérite, et pourquoi elles sont en réalité problématiques, car les universités s'en servent pour attirer les étudiants plus aisés.

Généralement, on choisit de suivre ce cours avec l'un des professeurs qui le proposent, ce qui signifie que les sujets varient. J'ai l'impression que les compétences transversales que j'ai acquises dans ces cours, principalement la recherche, la navigation sur les sites web, la collecte d'informations et l'analyse de données, sont parmi les plus utiles.

Conseils aux candidats syriens et internationaux

Explorez bien vos centres d'intérêt. Sachez ce que vous voulez faire. Si vous doutez de vous ou si vous avez l'impression que vous n'allez pas y arriver, lancez-vous quand même. Vous n'avez rien à perdre, si ce n'est un peu de temps. Le temps est une ressource très précieuse, mais l'enjeu en vaut la peine. Il arrive que des choses inattendues se produisent. On est parfois accepté dans une université où l'on ne pensait pas avoir ses chances, et refusé par celle où l'on était sûr d'entrer. De plus, le monde ne se limite pas aux États-Unis. Les universités américaines comptent parmi les établissements qui offrent le plus de bourses, notamment pour les études de premier cycle. Cependant, de nombreux étudiants saisissent des opportunités incroyables au Royaume-Uni, au Canada, en Europe, et même dans des pays auxquels on ne pense pas toujours.

Graduation Cap
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Besher Kitaz
de Syria 🇸🇾

Durée des études

sept. 2024 — mars 2028

Bachelor

Computer Science

Berea College

Berea College

Berea, US🇺🇸

✍️ Interview par

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Noor de Syria 🇸🇾

Very informative interview with Bisher about Berea and the whole application process. Inspiring too, for those hesitant

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